Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Charlie Vormelle - Sur le chemin ...
4 juillet 2012

Le vide intersidéral et inter-sidérant

Ça fait des jours, des heures que je suis sur des sites de rencontre J'ai même pris un abonnement à l'un d'eux. Je suis déjà dépitée. Pourquoi ? Et bien voici une longue équation pour comprendre :

J'aime un certain type de garçon = type européen, grand, mince, mignon, max. 35 ans

+ certains critères sociaux ont leur importance = sans enfant, souhaitant une histoire sérieuse, vivant non loin de chez moi

+ la pauvreté des fiches = une majorité des gars ne joue pas le jeu et ne remplit pas les profils, et quand c'est le cas, c'est creux

+ la pauvreté du langage des messieurs = "sa va ? tu t'appeles comment ? Moi C kévin. Je te trouve mignonne" et autre "tu bosses dans koi ? Moi jsuis commercial" ...

+ le manque de conversation = la plupart de ceux avec qui je commence à discuter considèrent que faire connaissance avec quelqu'un, c'est alterner une question / une réponse

+ les gars qui cherchent des plan cul = c'est pas moi qui les blâmerais, sauf que ça ne fait pas partie de mes objectifs et que je l'indique très clairement dans mon profil. Ca n'empèche pas un bon nombre de me faire perdre du temps sans aucun complexe

+ la pauvreté de leur culture (et pourtant je ne me considère très loin de faire partie de l'élite !!!) = les hobbies sont souvent les mêmes à savoir le sport dans 70% des cas, et la TV dans les 25% restants (les derniers 5% vont au moins au ciné et peuvent citer quelques titres de livre).

Vous comprendrez donc mon désarroi. J'en connais pourtant des couples qui se sont connus via des sites de rencontre, et ce sont des personnes que j'estime.

J'ai eu quelques conversations intéressantes quand-même, mais ça s'effrite toujours au bout d'un moment, ou on s'aperçoit qu'on n'est pas vraiment compatibles. Et avec le 0.00001% qui tire vraiment son épingle du jeu, y'a pas le feu, l'envie, les doigts qui s'agitent sur le clavier, les pupilles qui se dilatent, la chaleur dans le ventre et dans les bras, le sourire au coin des lèvres.

J'y ai eu droit il y 3 semaines. J'avais utilisé mon pseudo spécial "Chaudasse cherche casse-croûte" et je suis tombée sur un italien, un vrai de vrai, avec des vrais morceaux de Parmigiano Reggiano à l'intérieur, qui parlait pas français mais un excellent anglais. Il habitait loin de chez moi, et je lui avais dit que ça ne pouvait pas coller. Son intelligence, son humour et son exotisme aidant, j'ai quand-même poursuivi la conversation, pendant des soirées entières, jusqu'à ce que nous décidions de nous rencontrer. Je me suis invitée chez lui - bah oui, je ne fais pas 30 bornes un dimanche soir en transports en commun pour rentrer ensuite chez moi avec un bus de nuit ! - et on a passé une très bonne soirée. J'ai tout de suite craqué sur lui, son accent, ses efforts pour comprendre quand je parlais français, ses attentions pour que je me sente bien chez lui, sa manière de me servir du vin. On s'est couché tard, il bossait le lendemain. Nous ne nous étions pas encore rapprochés et il m'a demandé s'il m'avait déçu. Après ma réponse négative, nos corps se sont enfin rapprochés.

Ca a duré un long et humide moment puisque nous nous sommes endormis vers 4h du matin, et il m'a donné plusieurs orgasmes, ce qui est rare. J'ai adoré son sexe, sa manière de me prendre, son souffle, ses gémissements, ses "Si" étouffés pendant que je le caressais. C'était bon de partout.

Le lendemain matin, nous avons pris le train ensemble, puis nous nous sommes quittés. J'avais déjà envie de le revoir et je n'ai attendu que cela pendant quelques jours. Sauf qu'il a pris ses distances et nous ne passions plus des heures à papoter. Qu'un mec ne veuille pas revoir sa maîtresse d'une nuit, ça n'est pas un problème, mais moi je ressentais d'autres choses dans mon ventre. Là, j'ai compris que j'avais envie de le revoir pour d'autres raisons que le sexe.

Je le lui ai dit, en expliquant qu'il fallait qu'on arrête là. Il aurait aimé qu'on reste en contact, en amis, mais je lui ai fait comprendre que ça aurait été trop dur pour moi parce que j'avais envie d'autre chose avec lui. Ce soir-là, j'ai pleuré, beaucoup. C'est ainsi que j'ai compris que je ne voulais pas de sexe, je voulais de l'amour, de la chaleur, de la tendresse, des regards complices, des moments à partager. Et c'est aussi à ce moment-là que je me suis inscrite sur les sites.

Après avoir discuté deux soirs de suite avec les mêmes gars, après des conversations plus ou moins intéressantes, je n'ai pas le déclic, pour aucun d'eux. Comment faire pour avoir le déclic quand son meilleur ami est toujours le même depuis des années ? Comment être prêt à tomber de nouveau amoureuse quand on sait qu'il suffirait d'un regard avec lui pour craquer ? Je ne sais pas si c'est de l'amour ou de l'habitude, mais là, encore une fois, à cet instant, il me manque ...

Publicité
Commentaires
Publicité
Newsletter
Archives
Publicité